headerbar


box

iView Multimedia

Histoire d'une collaboration

  De iView à iView MediaPro

Les générations

En 1996 j'étais à la recherche d'un logiciel capable de gérer un stock d'images destinées à illustrer des publications. C'était essentiellement des schémas, des dessins et des photos numérisées.

camerafile.jpg home_pro_shot.jpg
L'objectif était de passer de ça … … à ça !

Les appareils-photo numériques n'étaient encore que des objets de curiosité.
Les plus marquants ont été en 1981 le Mavica de Sony qui utilisait une disquette, puis en 1988 le Canon Ion et plus tard en 1994 le QuickTake de Apple/Kodak/Fuji.

Sony_mavica.jpg Quicktake.jpg
Sony Mavica Apple QuickTake

Parmi la poignée de logiciels qui commençaient à répondre au besoin de catalogage, l'un attira mon attention. Bien que rudimentaire, il se distinguait déjà de ses concurrents par son ergonomie, il était nommé “iView” (je vois) et c'était bien avant qu'Apple lance la mode des “iBidules”. Il était pour Mac et proposé en partagiciel (shareware) à quelques $.

Je l'ai conseillé à mes collègues, puis en ai fait une version française à l'aide de ResEdit, que j'ai aussitôt proposée son auteur, Yannis Calotychos. Il a accepté et c'est ainsi que notre collaboration a débuté.
A l'époque, les logiciels proposés en plusieurs langues étaient constitués d'autant de fichiers que de langues. Toutes les ressources étaient dupliquées à l'exception des ressources textuelles, spécifiques à chaque langue.
iView fut, à ma connaissance, le premier à utiliser des modules de langues séparés de l'application, ils étaient placés dans un dossier annexe. Cette méthode parait maintenant banale avec Mac OS X et la généralisation des "paquets".
D'autres traducteurs se sont alors manifestés, si bien que lorsqu'il fut renommé “iView Multimedia” (problème de droits sur le nom iView) il était proposé en 6 langues (Anglais, Français, Allemand, Espagnol, Italien et Japonais), preuve que sa notoriété était déjà grande.

Puisqu'il existait une version française du logiciel, la nécessité d'une assistance dans cette langue était devenue nécessaire et je m'en suis chargé. Dès que j'ai disposé d'une connexion permanente à Internet j'ai fait un miroir en français du site anglais et ouvert un forum. Plus tard, il fut envisagé d'intégrer les pages françaises au site anglais. Ce projet n'a pas abouti car il aurait impliqué de faire de même pour d'autres langues, ce qui a été jugé trop contraignant.

Yan était très attentif aux réactions et suggestions des utilisateurs et proposait fréquemment des mises à jour. La vente par Internet était confiée à une petite société californienne, ScriptSoftware.

Sans autre publicité que le "clavier à écran" (version moderne du bouche à oreille), le logiciel rencontre un grand succès, si bien que Yan décide en 2000 de quitter sont travail à la BBC pour créer son entreprise.
Il crée à Londres la société "iView Multimedia" et commence le développement de iView MediaPro, son épouse Victoria prends en mains la gestion et la commercialisation. Ce faisant, il se sépare de son partenaire de vente Californien, à la probité douteuse. Ce dernier n'hésitera pas plus tard à réclamer une part du gâteau à laquelle il n'avait pourtant pas droit.

En septembre 2001 iView Multimedia avait réservé un stand pour AppleExpo.gif à Paris. Hélas, des politiciens du pays sans nom situé entre le Canada et le Mexique montrèrent une maladresse certaine dans l'usage du boomerang, ce qui eut quelques conséquences mondiales, dont l'annulation de l'exposition.

Depuis déjà quelque temps des habitants de la face obscure réclamaient le droit à la lumière tout en en refusant de quitter leur cave.
De son côté, Yan était conscient que le marché Mac était insuffisant, et risquait de le rester, pour assurer la pérennité de son entreprise. Comme à ce moment il n'a pas les moyens d'entreprendre un développement pour Windows, il compte sur l'aide d'un partenaire qui lui assure être capable de le faire. Après des mois d'attente il s'avère que ce partenaire n'a pas la compétence requise.

Le logiciel se vend bien et la charge de travail sur Yan et Victoria devient excessive. La nécessité de renforcer les moyens s'impose. Il leur faut trouver des fonds, recruter des programmeurs, des personnes pour le secteur commercial, la logistique et la communication.

Il apparaît que la vente par Internet n'est pas suffisante malgré la notoriété du produit. D'où la conception d'une "boîte" qui puisse se vendre en boutique. Elle sera constituée d'un CD-ROM avec manuel imprimé, si possible en plusieurs langues et, au bout de la chaîne, il faudra trouver des distributeurs qui laissent suffisamment de bénéfices au producteur.

Durant cette difficile période, l'application continue d'évoluer, toujours grâce aux suggestions des utilisateurs mais aussi au talent Yan et à ses idées originales. Ainsi il n'hésite pas à changer radicalement de paradigme lors d'un changement majeur de version. Ce fut le cas du passage de la version 1 à la 2 et ce sera plus fort encore avec la version 3.

Enfin, en mai 2004 sortait la 2.5, tournant aussi bien sous Mac OS 9 que Mac OS X et, pour la première fois, sous Windows.
Du coup, les rédacteurs des nombreuses revues spécialisées pour Windows comme en photographie cessèrent de faire semblant d'ignorer iView MediaPro et publièrent des articles élogieux. J'avais moi-même contacté plusieurs magazines français et presque tous avouaient ne rien vouloir publier sur ce logiciel tant qu'il ne tournerait pas sous Windows, au prétexte que trop rares étaient leurs lecteurs sur Mac.

En quelques années le logiciel obtint plusieurs prix. Son prix aussi augmenta car il fallait compenser les coûts de développement. De plus, l'enrichissement de ses fonctions le faisait véritablement entrer dans la catégorie des logiciels pour professionnels. La version allégée, iView Media, destinée au grand public n'évolua plus, la concurrence sur ce type de produit étant devenue telle que sa rentabilité n'était plus assurée.
eddy_badge2.gif Hot1Award04.jpg digitalphoto.jpg


La sortie d'une version Windows eut aussi d'autres conséquences.
D'abord, il y a le nombre. Certes, tous les utilisateurs de Windows n'allaient pas devenir des clients de iView, seulement ils sont 20 fois plus nombreux que ceux sur Mac. Et comme tout le monde a tendance à communiquer d'avantage sur les sujets de mécontentement que de satisfaction, il y a eu inévitablement un effet amplificateur.
Vers 1999 il me semble, la petite société “Pay & Play Software” avait fait une version Windows d'un logiciel pour Mac afin d'étendre son marché. Quelques mois plus tard, elle annonça l'abandon de cette version. Dans son message, le responsable expliquait que la plupart des problèmes signalés par les utilisateurs étaient dus aux dysfonctionnements de Windows et non de son logiciel. Par conséquent, l'accroissement de la charge de travail occasionnée rendait l'opération non rentable.
iView n'échappa pas à ce phénomène et dut renforcer son équipe de soutien.
Il faut savoir que iView s'appuie sur la librairie de modules Quicktime, bien connue sur Mac. Ces modules sont utilisés pour un grand nombre d'opérations sur les images, les sons et les vidéos. Une semblable librairie made in Microsoft existe aussi sous Windows, mais elle n'offre pas les mêmes ressources. Puisque Apple fournit également Quicktime pour Windows, il est évident que les développeurs ont tout intérêt à l'utiliser, d'autant que le développement de base est fait sur Mac et que la version Windows n'en est que la transposition.

Or, si Quicktime fait partie intégrante de Mac OS, il n'en est pas de même pour Windows. C'est pourquoi le programme d'installation de MediaPro sous Windows vérifie la présence de Quicktime, le télécharge et l'installe si besoin. Dans sa première version l'installeur en informait l'utilisateur. C'est à ce stade que certains coupaient brutalement la connexion et contactaient le soutien :
  • “Je ne veux pas de cette saloperie Apple sur mon PC”.
  • “Votre installeur essaye de mettre un virus sur mon PC”.
  • ...
Partant de ce constat, l'installeur a été modifié pour ne plus donner d'information.

La gestation de la version 3 fut difficile. Il fallait stabiliser la version 2.5, faire face aux problèmes nouveaux et spécifiques posés par Windows, renforcer les équipes à tous les niveaux et, pour Yan, persuader les développeurs que la prochaine version devait être conçue comme une nouvelle application plutôt qu'une évolution de la précédente. A cela s'est ajouté l'expansion anarchique des formats RAW, aggravée par le manque de coopération des fabricants d'appareils-photo.

Enfin, MediaPro 3.0 arriva en novembre 2005. Je savais, pour avoir participé aux essais, que ce serait un choc pour les habitués de la version 2, tant son ergonomie et ses nouvelles fonctions étaient originales. Elle a entraîné en remise en cause radicale des réflexes acquis avec la version précédente et désorienté nombre d'utilisateurs. Après une période de "ré-adaptation" il est devenu évident à tous que Yan avait eu raison de rompre avec le passé.
Le choc fut un peu plus rude que prévu car, malgré le soin apporté aux tests, l'application avait de nombreux défauts de jeunesse. Les utilisateurs devront attendre quelques semaines un mise à jour plus stable en raison de la proximité des fêtes de fin d'année. Cette période fut également dure pour moi car je devais fournir le manuel français avant Noël, afin que la société chargée de fabriquer la boite avec CD et manuel puisse en disposer rapidement. Or je n'ai eu que quatre semaines pour cela. box
Durant l'année précédente, donc avant la version 3, une importante entreprise du monde Internet, qui souhaitait élargir son domaine d'action a contacté iView et envisagé son achat. L'opération échoua mais l'idée était lancée. Dans les mois qui suivirent, des discussions eurent lieu avec d'autres sociétés, sans suite.

Si iView est devenu la référence en catalogage multimedia, c'est aussi parce que les principaux fournisseurs de logiciels dans le domaine des médias numériques avaient jusque là négligé ce besoin. Les poids lourds du domaine sont incontestablement Adobe et Apple. Ils possèdent des gammes de produits coordonnés et les moyens qu'ils peuvent mobiliser sont considérables. Il leur était facile de combler le manque, tôt ou tard ils allaient le faire. Dès lors quel pourrait être l'avenir d'une petite entreprise de quelques personnes ?

Les exemples passés ne manquent pas. Citons l'achat par Apple du logiciel SoundJam MP pour en faire la base de iTunes. Sa mise à disposition gratuite entraina la mort immédiate de son concurrent Audion.
Dans un contexte semblable, la sortie par Apple de iPhoto constitua une première alerte. C'est cet événement qui poussa iView à renoncer au marché grand public pour s'engager définitivement sur le marché professionnel.

Parmi "les grands" une absence remarquable, Microsoft. Hormis les inconditionnels de la marque (nombreux quand même), bien peu de professionnels utilisent ses rares produits de gestion et traitement de médias numériques. Microsoft est une entreprise véritablement paradoxale, leader mondial du logiciel et toujours en retard d'une génération. Les historiens auront du travail pour expliquer ça.
Pour beaucoup d'observateurs les mots Microsoft et innovation sont antinomiques. Bénéficiant d'un monopole de fait, cette entreprise s'est longtemps contentée de vendre.
Son activité de recherche s'est limitée à la veille technologique pour acheter, copier, imiter ce que d'autres créaient. Tout le monde sait que Windows est une imitation de Mac OS.
L'informatique repose sur le duo matériel-logiciel. Or Microsoft fournit un système d'exploitation et n'a que peu d'influence sur le matériel, au contraire d'Apple qui tient à maîtriser l'ensemble.
Lorsqu'en 1998 le mourant Apple repris vie en lançant le premier iMac, ce matériel apportait deux innovations. La première était l'abandon de la disquette au profit du CD-ROM, la seconde étant l'introduction de la liaison série USB. L'USB a été conçu par un consortium de fabricants d'ordinateurs créé en 1994, auxquels s'était joint Microsoft. L'objectif était de définir une norme de raccordement des équipements qui mette fin à la connectique hétéroclite dont souffraient alors les équipements informatiques.
Bien que la norme USB1 fut publiée en 1996, deux ans plus tard rares étaient les PC équipés, qui de tout façon n'avaient rien à brancher dessus. C'est encore Apple qui, par son choix et malgré sa faible part de marché, déclencha la réaction des fabricants de périphériques. Microsoft dut alors greffer des verrues à Windows pour prendre en charge l'USB.
Il y a pourtant chez Microsoft des ingénieurs talentueux et de bons programmeurs. Malheureusement il y a aussi des dirigeants qui ont pu jusqu'à présent masquer leur incompétence par l'arrogance que leur procure l'hégémonie.
Seulement les temps changent. Le marketing à ses limites, les pratiques commerciales déloyales sont attaquées et condamnées (du moins en Europe), les grands comptes, longtemps sous la coupe d'inconditionnels de Microsoft, commencent à regarder ailleurs, c'est-à-dire du côté des logiciels "libres", dont Linux et OpenOffice sont les représentants emblématiques. D'autre part, la remontée des ventes d'Apple, maintenant bien ancré dans le monde Unix, ne peut plus être négligée. Et une nouvelle génération de décideurs arrive aux commandes. Autant d'éléments qui commence à faire bouger ce monstre d'inertie.
C'est probablement une prise de conscience de ce retard qui fit que des émissaires entrèrent discrètement en contact avec iView début 2006. Suivirent plusieurs mois de tractations et d'audit (façon inquisition) pour aboutir le 27 juin 2006 à l'annonce officielle : « Microsoft achète iView Multimedia ». (Lire la lettre ouverte de Yan Calotychos)

Cette annonce fit l'effet d'une bombe. Si iView avait été acheté par un marchand de pizzas tout le monde aurait été surpris, mais après tout, bof, pourquoi pas ! Le fait que ce soit par Microsoft surprend mais surtout inquiète, même les inconditionnels de Windows et adorateurs de BG. Car Microsoft n'est pas une société ordinaire, elle a une sale réputation.

En août 2006 l'équipe de développement déménagea de Londres à Redmond, le reste devant rester à Londres pour maintenir l'assistance et la commercialisation jusqu'à la fin de la période transitoire, puis fermer l'entreprise iView Multimedia et se trouver un nouveau travail.

Cette période devait se terminer en juin 2007. c'était aussi la date butoir donnée aux développeurs pour livrer la première version du logiciel frappée du tampon Microsoft et dont le nom serait "Expression Media". Parallèlement il fallait continuer les mises à jour de MediaPro 3.

Dès le passage chez Microsoft, il fut annoncé qu'Expression Media ferait partie d'une suite de logiciels professionnels exclusivement pour Windows, la suite "Expression Studio". La version Mac, restant seule, ferait l'objet d'une commercialisation séparée, sans plus de précision.

Finalement la première publication d'Expression Media arriva dans de curieuses conditions début mai 2007. Curieuses, car sa mise à disposition fut annoncée via le forum iView Multimedia, toujours actif. Elle était en versions Win et Mac. Après essai il est apparu qu'elle n'apportait rien de plus que MediaPro 3 dont elle n'est qu'un "relookage" à la sauce Microsoft.

Bizarrement, elle n'est qu'en anglais, ce qui, pour moi, est incompréhensible. En effet, avec iView, les traducteurs préparaient les localisations avant publication. Ainsi, les mises à jour comme les nouvelles versions ont toujours été publiées avec toutes les langues annoncées.

Or, pour Expression Media, Microsoft a reçu toutes les ressources de langues de MediaPro et avait donc la possibilité de les utiliser en n'y apportant que des modifications mineures.

Le 25 juin les versions localisées arrivent officiellement.
Après téléchargement de la version française, je jette un coup d'oeil dans le paquet d'installation (c'est le seul principe de précaution que j'applique), je n'y vois rien de suspect, mais quelque chose m'intrigue quand même.

J'installe et, avant de lancer l'application, j'ouvre ses entrailles pour confirmer que je n'ai pas eu la berlue lors de l'examen de l'installeur. Et bien non, toutes les langues présentent dans MediaPro 3 y sont également. Bien que Microsoft fournisse des fichiers différents selon les langues, il s'avère qu'ils sont identiques et contiennent toutes les langues. Pourquoi faire simple quand on peut compliquer.

Dès le lancement de l'application j'ai compris la raison du retard de livraison des autres langues que l'anglais. Voulant probablement faire table rase du passé, les responsables du produit ont fait refaire les localisations.

Lire mes remarques sur la localisation d'Expression Media et vous apprendrez, entre autres, ce que sont des "Repères de rognage en coin".

Bref, ce travail a été fait par des "spécialistes" en traduction littérale, des collégiens de sixième auraient probablement fait mieux.
Cela peut paraître du pinaillage obsessionnel mais en réalité cela contribue à la compréhension et à la maîtrise de l'application.

A cela il faut ajouter le changement absolument inutile des icônes de la barre d'outils.
Déjà qu'elles n'étaient pas resplendissantes, ... Tools_IVMP
... elles sont maintenant cafardeuses. Tools_EM

Je termine en faisant le point sur la commercialisation à fin septembre 2007.
Pour Windows :
comme déjà annoncé Expression Media est vendu 300 $ seul ou inclus dans le pack Expression Studio (Web, Blend, Design et Media) à 600 $.

Pour Mac OS :
seul à 300 $ et sera inclus dans l'un des packs Office 2008 (aux côtés de Word, Excel, PowerPoint et Entourage) à 500 $.

Mise à jour au 28 septembre.
Pour la France Office 2008 est prévu pour janvier 2008, le pack avec Expression Media coûtera 652 €.

Vous remarquerez que pour Microsoft 500 $ = 652 € ce qui met le taux de change à 0,77 $/€, soit quasiment l'inverse du cours officiel. La version française est donc 84 % plus chère que l'américaine.
Note : ce sont des prix de référence en US$.
Pour l'Europe les boites sont en cours de réalisation et les prix non définis.

J'arrête mes médisances pour donner des nouvelles de Yan. Voici ce qu'il m'écrivait en mars dernier :
« ... je suis vraiment heureux, j'ai maintenant des week-ends, des vacances et du temps libre pour ma famille (iView prenait tout mon temps). Je suis aussi soulagé de tant de stress que je peux à peine le décrire. ... Je ne travaille plus sur iView (projet secret). Je dois rester aux Etats-Unis 2 ans. Ensuite je voudrais changer de la programmation, me lancer dans la musique, peut-être voyager, faire de la photographie en Grèce. Avoir une vie plus "physique". »
L'opération aura au moins fait un heureux.

 Dates des versions
iView
  • iView 1 - 1996
  • iView 2 - 1997
  • iView Multimedia 2.5 - 1998 (renommé)
  • iView Multimedia 3.0 - 1999
  • iView Multimedia 3.8.6 - 2000
iView MediaPro 1
  • iView MediaPro 1.0 - 2001-01
  • iView MediaPro 1.5 - 2002-11
iView MediaPro 2
  • iView MediaPro 2.0 - 2003-01
  • iView MediaPro 2.5- 2004-05 (première version mixte Mac/Win)
  • iView MediaPro 2.6 - 2004-06
  • iView MediaPro 2.6.4 - 2005-05
iView MediaPro 3
  • iView MediaPro 3 - 2005-11
  • iView MediaPro 3.1.3 - 2007-02
Expression Media
  • Expression Media 1.0 2007-05


25 mai 2010, La Libération !

Cela faisait plusieurs mois que Microsoft était devenue la grande muette.

Que ce soit via les forums ou les courriels, aucune réponse n'était apportée aux questions que posaient les utilisateur quant au devenir de l'application.

Au point que le forum officiel Expression Media était devenu un lieu de discussions pour la recherche d'un logiciel de remplacement.

La dernière mise à jour (mineure) du logiciel date de mars 2009 et, peux après, Microsoft décida, sans explication, de le retirer des suites Expression Studio (Win) et Office (Mac), où on se demandait bien ce qu'il faisait.
D'aucuns ont alors considéré que l'application était abandonnée, d'autres évoquaient le développement d'une hypothétique version 3.

Le sentiment d'abandon a été renforcé par le fait que nombre d'utilisateurs potentiels, satisfaits à l'issue de la période d'essai, ne trouvaient pas où l'acheter.
Les revendeurs n'en avait plus et eux-même étaient sans nouvelles de Microsoft.

Puis, le 25 mai arrive l'annonce : "Phase One achète Expression Media"

Les réactions suscités par cette nouvelle contrastent étonnamment avec celles du précédent transfert de propriété, on est passé de la consternation à la l'espérance.

C'est en effet l'espoir de voir enfin ce logiciel unique sortir du ghetto où son propriétaire l'avait enfermé depuis presque 4 ans.

Phase One est une société Danoise spécialisée en matériels et logiciels pour photographes.
Son produit phare est Capture One, un logiciel de traitement d'images auquel manquait justement une fonction de catalogage. Notez que cette société avait déjà, en partenariat avec Microsoft, proposé la vente groupée des deux logiciels.

A ce jour Phase One n'a pas précisé ses intentions, mais il est certain qu'une fusion des deux logiciels produirait un bon concurrent pour Lightroom (Adobe) et Aperture (Apple) dont le point faible est le catalogage.

A suivre…

Open letter from Yan Calotychos, founder of iView Multimedia

Tuesday June 27, 2006

Today marks an exciting new chapter for iView and its relationship with our customers. We're announcing that iView has been acquired and is now part of the Microsoft Corporation. With Microsoft's purchase of iView, we are in a position to enhance our industry-leading product, whilst strengthening our customer service and support.

As digital asset management has become an essential requirement for all creative professionals, many of you have told us that iView MediaPro is a critical component of your business. We take that responsibility very seriously.

In my view, this Microsoft acquisition affords us an unprecedented opportunity to be even more responsive to a thriving market and ensure that iView MediaPro continues to perform to its full potential. Our engineering and marketing team here at iView are energized and excited to be joining the Microsoft team, and I personally will continue to be involved in the evolution of the product for years to come.

What this acquisition will mean for you, our customers, is that together we face a bigger and brighter future in managing your creative workflow. The product that was born on the Mac will remain on the Mac as well as on the Windows operating system. All iView products will continue to be sold on the iView website and through our partners and channel. Bottom line: You all can continue to use and buy iView products knowing that they will be fully supported as Microsoft evolves the products in the future on both the Windows and Mac platforms.

Thank you again for your support, and we look forward to sharing with you the evolution of iView MediaPro — the industry's true standard for digital asset management.

Sincerely,
Yan's signature
Yan and the iView Team